Viendrons-nous à bout du septième continent ?

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Le petit mot d'Antoine de Saint-Exupéry

 « Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »

Attentes de fin de fiches:

  • Décrire des traitements qui permettent de décontaminer des eaux usées.
  • Décrire des méthodes de biodégradation des polluants.

Connaissances à construire:

Dépollution

La dépollution désigne l'élimination des pollutions et des contaminations des milieux ambiants tels les sols, les nappes phréatiques, les sédiments ou les eaux de surface. Les enjeux de la dépollution sont souvent financiers mais aussi d'intérêt général (protection de la santé publique et de l'l'environnement, ou par exemple dans le cas d'un site industriel ou commercial désaffecté, la réutilisation.

La dépollution doit généralement remplir un ensemble de normes législatives et peut aussi être basée sur des évaluations des risques sanitaires ou écologiques lorsqu'aucune norme législative n'existe, ou lorsque celles-ci sont à titre consultatif.


Évaluation de site

Quand un site est suspecté de contamination, une première étape est l'évaluation quantitative et qualitative de la contamination. L'utilisation passée du site (quand elle est connue) et les matières qui y ont été utilisées et/ou produites vont orienter la stratégie d'évaluation et les types d'échantillonnage et d'analyses chimiques à adopter. Il est fréquent que des sites plus ou moins proches, éventuellement occupés par la même société aient fait l'objet de transfert de pollution ou de polluants, par exemple par transferts de matériaux lors d'opération de défrichement, viabilisation, terrassements. l'évaluation doit intégrer cette possibilité même si l'utilisation actuelle du terrain paraît sans risque. Par exemple, un parking ou des bâtiments peuvent avoir été construit en utilisant des déchets contaminés pour le terrassement. Une contamination des terrains ou nappes proches est fréquente à proximité de sites pollués. Des contaminants peuvent aussi avoir migré dans le bois et la végétation, la faune ou la fonge, éventuellement bioconcentrés et/ou déplacés par bioturbation. Après une longue période d'émission dans le sol, les nappes phréatiques et/ou l'air. La poussière (y compris à l'intérieur, dans les faux-plafonds, vides sanitaires, conduites d'air, caves, etc.) peut être contaminée, de même que la première couche du sol, les eaux souterraines et de surface, ce qui doit être mesuré, avant et après une dépollution.

C'est une étape délicate, engendrant souvent des controverses, car :

  • Il est fréquent que personne ne veuille financer la réhabilitation, ou l'étude d'évaluation du site ;
  • Si les propriétés proches sont contaminées, dans un nombre croissant de pays, ce fait doit être précisé sur les titres de propriété, ce qui peut affecter la valeur des biens et du foncier;
  • Le principe pollueur-payeur est parfois difficile à appliquer : ex : le responsable peut être inconnu, décédé, non-solvable ou multiple (séquelles de guerre par exemple)

Souvent les entreprises qui testent volontairement leurs sites sont protégées d'une publication des rapports d'inspection de par la liberté d'information. Néanmoins les demandes d'information peuvent souvent, de par la même liberté d'information, accéder à d'autres documents non protégés ou à des références aux rapports, notamment en Europe ou dans les pays ayant ratifiés la convention d'Aarhus.
Aux États-Unis il y a une procédure pour taxer les industries polluantes et former un fonds disponible pour dépolluer les sites abandonnés ou pour porter en justice les entreprises qui doivent dépolluer leurs sites contaminés. D'autres pays ont des procédures différentes et généralement les sites sont réaffectés pour des utilisations à plus forte valeur, comme la construction d'immeubles, pour augmenter la valeur du terrain et ainsi amortir les coûts pour un entrepreneur de l'achat du terrain, du nettoyage, de la construction et de la vente, souvent comme appartements individuels.

Technologies de dépollution

Les technologies de dépollution sont nombreuses et variées mais peuvent être catégorisées en méthodes ex situ ou in situ. Les méthodes ex situ consistent en un prélèvement des sols impactés et un traitement ultérieur de la surface. Les méthodes in situ cherchent à traiter la contamination sans retirer les sols. L'approche de dépollution la plus traditionnelle (utilisé presque exclusivement sur les sites contaminés dans les années 1970 à 1990) consiste principalement en un enlèvement des sols vers une décharge et un pompage et traitement des eaux souterraines.

Enlèvement ou dragage

Les procédés d'enlèvement peuvent être aussi simples qu'emmener les sols contaminés à une décharge mais peuvent aussi nécessiter l'aération des matières enlevées dans le cas de contaminants organiques volatils. Lorsque la contamination affecte une rivière ou le fond d'une baie, il faut parfois draguer la vase et autres limons argileux.

Pompage et traitement

Les procédés de pompage et traitement consistent en un pompage des nappes phréatiques contaminées à l'aide d'une pompe submersible ou pompe à vide et une purification progressive des eaux extraites au moyen de récipients contenant des matériaux conçus pour adsorber les contaminants des eaux. Pour les sites pollués par du pétrole, ce matériau est généralement du charbon actif sous forme granulaire. Les réactifs chimiques comme les floculants et les sables filtrants peuvent aussi être utilisés pour diminuer la contamination des nappes phréatiques.


Lecture sur les 3 sujets (Voir le site Alloprof): 
La dégradation des polluants, la biorestauration et la phytoremédiation

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